Je suis fin prête pour fournir des efforts et trouver un corps en bonne santé. Hein ? Kécekecé ? Oui, l’objectif s’est modifié quasi malgré moi. Je ne désire plus passer ma taille 38 mais retrouver un souffle, une aisance, courir sans avoir mal aux genoux, mettre un maillot de bain tout en continuant de respirer et exhiber simplement une silhouette harmonieuse. Je ne veux pas de rendez-vous hebdomadaires, ni mensuels, rendre des comptes à autrui (truqués pour la plupart du temps, avoue-le). La seule personne concernée ici, c’est moi. MOI ! Et mon corps et moi, ensemble, on va faire un truc de dingues : se soigner et s’aimer.
Sur les conseils d’une belle et bonne amie (une vraie), j’entreprends de lire Alain Delabos et la chrono-nutrition (CN) : Mincir sur mesure grâce à la chrono-nutrition et Le régime starter. Comme je suis une conquérante, éternelle optimiste, je commence par le starter : « jusqu’à 8 kilos en 4 semaines maxi ». L’accroche est alléchante et ne me paraît pas insurmontable, voire plutôt raisonnable. Après tout, avec Weight Watchers, l’objectif hebdomadaire consistait à perdre un kilo par semaine (après la première semaine de vidange, tu sais celle où tu perds beaucoup, celle qui te donne l’impression que ça va être super méga fastoche à ce rythme).
Je te dois quelques explications à ce stade pour distinguer la CN et le starter. La chrono-nutrition s’appuie sur l’étude des rythmes biologiques de l’individu : le sommeil, le réveil, l’activité et la préparation au sommeil. Comme nous n’avons pas le même rythme et que nous ne bénéficions pas de la même nuit (et bien oui, quand je tente de dormir certains travaillent), chaque mode de vie crée ses propres besoins vitaux et demande un apport nutritif en correspondance. En gros, tu alimentes ton corps en fonction de ce qu’il va faire dans les prochaines heures. Aucun aliment n’est interdit, tous sont utiles et bénéfiques, cependant il existe un moment pour les manger et en tirer le meilleur parti. C’est du Molière ! Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger.
Le starter, lui, est une option de la CN et n’a donc rien d’obligatoire. C’est un véritable régime, au sens restrictif du terme et comme l’auteur le répète si bien « la chrono-nutrition s’apprend, un régime se subit ». Et là, tu sais qu’il a raison, qu’il a trouvé le terme adéquat, « subir ». Mais tu sais aussi que si tu peux consentir à subir, l’expérience t’a prouvé que c’est du court terme, voire du très très court terme. Ma foi ça tombe bien, le starter dure 4 semaines, ni plus ni moins, et ne peut être entrepris de nouveau qu’après 2 mois de repos (note le terme, « repos », flippant non ?). Pour chaque semaine, tu as une liste d’aliments à consommer, le tout quantifié selon ta taille et ton activité.
Les aliments imposés répondent à tes besoins vitaux immédiats et obligent ton corps à puiser dans tes réserves multiples pour compléter. Ta taille en centimètres (entre 20-30 ans qu’il dit, avant que tu te tasses. Nan, mais vas-y, ne mets pas de gants, je suis super forte en ce moment) représente ton paramètre quantitatif et détermine tes besoins nutritionnels. Je ne sais pas pourquoi, je comprends bien qu’il existe un rapport avec mon ossature mais je trouve étrange que la notion de poids soit totalement ignorée. Je suis peut être un peu raccourcie du cerveau mais je me dis tout de même que tu dois brûler plus de calories en portant tes 100 kilos (c’est un exemple, hein ! Vas pas croire n’importe quoi) que la magnifique bombe à 40 kilos. Et puis, ton estomac distendu va tout de même hurler famine avec tes 2 cuillers de féculents, tandis que Choupinette ne finira même pas son assiette parce que « vraiment, ça fait trop » (Argh, file moi ton assiette, je n’ai aucun amour propre quand je crève de faim). Non ? Qu’on m’explique. OK, Choupinette de 40 kilos ne fait pas de régime, on est d’accord là-dessus.
Comme ce starter te restreint (beaucoup), pour éviter toute carence, il y a une obligation d’apport vitaminique le matin et une consommation de protéines riches en tryptophane (ici un autre lien pour rire) pour réguler l’humeur, la satiété et le sommeil (heu… suis-je la seule à flipper de plus en plus ?), le tout disponible à la clinique du docteur (Rouen), mais comme il est super sympa, tu peux les trouver aussi sur internet. Dommage…
Bon, oui, je suis déçue. Déçue parce qu’il y a trop de restrictions, trop de sens marketing, les alertes rouges clignotent de toutes parts. Décidemment, le starter n’est pas pour moi. Néanmoins, je reste séduite par la logique de la chrono-nutrition. Alors en plongeant dans le second tome, je mets en pratique pour toute la famille la réorganisation seule des aliments pendant cette semaine 1. Je ne pèse pas, je n’analyse pas l’activité de Lover, SpiderLulu ou MiniTeigne, et j’essaie d’intégrer pour chacun la seule mesure de la satiété. Demain, je vous détaille la réorganisation. Epique !
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